On dit que les Inuits #JournéedelaTerre #écologie #changementclimatique

Les Inuits

On dit que les Inuits possèdent des centaines de mots

pour dire

la neige.

Là où notre neige est simple comme

un drap immaculé,

les habitants de l’Arctique ont nommé

l’indicible, le fragile, l’intangible du flocon et

du crissement sous les peaux de phoque.

On dit que la France possède des centaines de libertés

pour dire

les droits de l’homme.

Pourtant, là où la démocratie devrait être lumineuse comme

la fraternité,

nos enfants ne savent plus ressentir ni partager

la blancheur, la candeur des innocences,

perdus

au milieu des incivilités, des insultes, des fanges belliqueuses des puissants ou

des faibles.

Je rêve de ce jour où nous serions tous à nouveau

les enfants de la Terre, goûtant de la langue les flocons

attendus et sachant en allégresse

faire cercle et méridien.

Inuit Banque d'images et photos libres de droit - iStock

D’autres textes, consacrés aux peuples anciens, aux tribus disparues ou dévastées, parsèment encore ce recueil que vous trouverez sur Amazon et qui cherche un éditeur…

« Paru à l’occasion de la Journée de la Terre, le recueil de poésies de Sabine Aussenac est une offrande à la mémoire des hommes et de leur planète qui agonise. Dans une langue épurée, l’auteur évoque ces tribus disparues, mais aussi les cicatrices que la Nature exacerbée inflige à notre humanité à la dérive. Entre allégresse solaire et déserts erratiques, ces chants tutélaires des tribus rassemblées résonneront à vos cœurs comme un tambour des retrouvailles. »

Dans la chambre illicite #printempsdespoètes #LeDésir #amour

Dans la chambre illicite un parfum d’inconnu
Parsème de douceurs des draps ensommeillés
Nul ne sait si la neige parviendra à l’été
Mais il devient le maître et elle est l’ingénue

Dans la chambre interdite aux couleurs d’infini
Il n’y a plus d’espaces à mesure des jours
C’est le livre des heures c’est le mois de Marie
Ils l’ont tant attendu ce rendez vous d’amour

Dans la chambre sauvage où hurle le silence
Elle le mord il la prend il la tient et elle danse
C’est un ballet immense une lutte d’amants
Leur douceur n’a d’égale que leurs jeux indécents

Dans la chambre apaisée aux mille soies torrides
Ils se touchent enivrés en de longs corps à corps
Leurs caresses miellées deviennent un corps accord
En leurs souffles mêlés le réel est frigide

Dans la chambre permise l’amour aura gagné
Lorsque l’on vit ses rêves ils en deviennent vrais
Capri n’est qu’un début pour deux amants qui s’aiment
Leur amour si puissant vaincra tout anathème.

(Et pour lire d’autres poèmes mon site http://www.poesie-sabine-aussenac.com )

Garder les yeux ouverts

http://www.oasisdesartistes.org/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=70836&forum=2

Garder les yeux ouverts
Ne jamais toucher terre
Ne jamais renoncer
Toujours folies garder
Tu t’en souviendras bien
De ne pas t’immoler
Sur l’autel des médiocres
Et des compromissions
Je te veux révolté jusqu’à ton dernier souffle
Je te veux passionné et toujours des plus beaux
Tu ne t’occiras point en vile pacotille
Tu ne resteras pas au carrefour des gris
Toujours tu hanteras le cœur de mille filles
Je te veux fier et fort et toujours dans ma vie
Garder tes yeux ouverts
Voir le beau et la terre
Aimer l’art la passion
Les amours les maisons
Et reconstruire encore
Même après les tempêtes
Pour savoir redresser et ton âme et la tête
Hauts les cœurs mon amour
Je serai là toujours
Garder les yeux ouverts
Ne pas baisser les bras
Savoir que la lumière luit tout au fond des bois
Te faire feu follet
Et luciole aiguisée
Hanter les nuits toujours mais savoir éveiller
Des aubes aux crépuscules tous nos sens à aimer
Tu resteras celui qui veille et qui attise
Les feux dans l’âtre tendre malgré tourments et bises
Garder nos yeux ouverts
Nous comprendre sans voix
Etre là à l’instant traverser les immenses
Ne jamais se quitter se haïr se fêler
Nous serons immortels comme neige au sommet
Nos tendresses infinies nous vaudront mille transes
Garder les yeux ouverts
Etre celui qui lutte
Ne pas se contenter de palais ou de hutte
Faire ce long chemin
Avancer 
Découvrir
Ne jamais vivre au coin d’un feu inachevé
Battre tant de campagnes 
Que l’esprit devient fou
Nos châteaux en Espagne
N’appartiendront qu’à nous
Nous garder des malheurs
Toujours aimer la peur
Savoir que l’étincelle
Est ce qui nous distille
Je serai l’ambroisie de tes soirs enivrés
Et tu te feras miel au coin de bouche tendre
Je le dis je le hurle
A ceux qui veulent entendre
Aimons nous
Soyons fous
Regardons nous
Voyons nous
Ne faiblis non jamais
Ne deviens pas médiocre
Ne te compromets pas
Reste le loup des steppes
Et garde au loin la horde
Des faibles et des gueux 
Qui sèment les discordes
Que l’amour soit ton guide
Que la vie te soit force
Gardons les yeux ouverts
Aimons nous en lumière
Que ça brûle en plein jour
Que l’infinie tendresse
Nous soit incandescence
Regardons nos soleils
Brûlons nos ailes immenses
Je nous veux en Icare
Toujours recommencés
Soyons ceux qui éveillent
Soyons monts et merveilles

20/02/2009

La tentation de la lumière

http://www.oasisdesartistes.org/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=76504&forum=2

Voilà l’ultime solitude
Celle en unique complétude
Ma main si seule en sable fin
Fait frissonner les siècles éteints
Mes doigts fusionnent en tamis tendre
Tous les micas coquilles et cendres
J’ai préféré robinsonnade
A nos intimes mascarades
Courant à cru dans la rosée
Comme au couchant de mes pensées
La tentation de la lumière
Je vis en garde-barrière
Mes rêves autant de garde-fous
L’espoir se tient au garde à vous
J’avais pensé baisser ma garde
Mais les passés me rendent hagarde
Ne plus oser faire confiance
Vivre en intenses paix immenses
Au creux d’un monde en résonance
Comme en parfum couleur jonquille
J’ai fait rouler toutes mes billes
Demeure seule mais bien debout
Courir un soir d’été bruissant
En parc anglais tout frémissant
Respirer comme une hirondelle
Sentir arbustes et mirabelles
Besoin de rien envie de moi
Ne plus jamais craindre le froid
Si je suis bien avec moi-même
Mort assurée des matins blêmes
Lilas me vaut mille caresses
Grillons me sont mes allégresses
Venez à moi toutes cigales
Je pars nager en mer d’opale
Seule et solide séquoia
Un mot écrit m’est siècles en toi
Ne plus souffrir ne plus aimer
La voilà donc la liberté
Ne plus attendre ce train qui passe
Jeter les soupes à la grimace
Je bois en juive quand ça me chante
Nul ne me dictera tourmentes
Des aubes roses aux tourterelles
M’en vais guérir des écrouelles
Quant à ce roi longtemps promis
Qu’il soit patient s’il est ami.

13/05/2009