Dans la chambre illicite #printempsdespoètes #LeDésir #amour

Dans la chambre illicite un parfum d’inconnu
Parsème de douceurs des draps ensommeillés
Nul ne sait si la neige parviendra à l’été
Mais il devient le maître et elle est l’ingénue

Dans la chambre interdite aux couleurs d’infini
Il n’y a plus d’espaces à mesure des jours
C’est le livre des heures c’est le mois de Marie
Ils l’ont tant attendu ce rendez vous d’amour

Dans la chambre sauvage où hurle le silence
Elle le mord il la prend il la tient et elle danse
C’est un ballet immense une lutte d’amants
Leur douceur n’a d’égale que leurs jeux indécents

Dans la chambre apaisée aux mille soies torrides
Ils se touchent enivrés en de longs corps à corps
Leurs caresses miellées deviennent un corps accord
En leurs souffles mêlés le réel est frigide

Dans la chambre permise l’amour aura gagné
Lorsque l’on vit ses rêves ils en deviennent vrais
Capri n’est qu’un début pour deux amants qui s’aiment
Leur amour si puissant vaincra tout anathème.

(Et pour lire d’autres poèmes mon site http://www.poesie-sabine-aussenac.com )

Garder la lumière


Aline Korenbajzer, déportée et assassinée à Auschwitz-Birkenau, le 31 août 1942, le jour de ses 3 ans…

Ne pas oublier

barbaries indicibles.

Garder la lumière.

忘れないで

言葉にならない野蛮人。

光を保ちなさい。

Wasurenaide

Kotoba ni naranai yaban hito.

Hikari o tamochi nasai.

Mais j’aime trop les hirondelles…

J’aurais tellement rêvé de vivre simplement
En grande terre battue par les vents
Mère nourricière et femme souvent
Aimée aimante pleine d’allant
Une vie calme ponctuée de matins
De certitudes en lendemains
Horloge comtoise ami ricoré
Tout semblerait publicité
Rien n’irait jamais de travers
Même le bonheur serait offert
Les ritournelles seraient si belles
Mais j’aime trop les hirondelles…

Ma vie déteste les heures creuses
Mes trains ont toujours du retard
Que je sois baronne ou bien gueuse
Mes maris ne sont que des soudards
Et je m’en vais au fil des rêves
Boitillante et éclopée
Ma lampe n’éclaire que les mystères
Je déteste médiocrité
Encore perdu pantoufle de vair
Cendrillon va se rhabiller
Elle ne commet que des impairs
Je n’aime pas les contes de fées…

Ah si j’étais une autre
Je vivrais en pavillon
Ferais mon pain en farine d’épeautre
Et serais moins papillon
Mes enfants blonds seraient très sages
Mon banquier serait un ami
Ma vie ne ferait pas naufrage
Le bonheur pas éternel pari
Moi j’aime trop le chocolat
Vivre rire manger aimer
Forcément j’ai parfois la tête en bas
À force de tout retourner…

30/07/2008

Garder les yeux ouverts

http://www.oasisdesartistes.org/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=70836&forum=2

Garder les yeux ouverts
Ne jamais toucher terre
Ne jamais renoncer
Toujours folies garder
Tu t’en souviendras bien
De ne pas t’immoler
Sur l’autel des médiocres
Et des compromissions
Je te veux révolté jusqu’à ton dernier souffle
Je te veux passionné et toujours des plus beaux
Tu ne t’occiras point en vile pacotille
Tu ne resteras pas au carrefour des gris
Toujours tu hanteras le cœur de mille filles
Je te veux fier et fort et toujours dans ma vie
Garder tes yeux ouverts
Voir le beau et la terre
Aimer l’art la passion
Les amours les maisons
Et reconstruire encore
Même après les tempêtes
Pour savoir redresser et ton âme et la tête
Hauts les cœurs mon amour
Je serai là toujours
Garder les yeux ouverts
Ne pas baisser les bras
Savoir que la lumière luit tout au fond des bois
Te faire feu follet
Et luciole aiguisée
Hanter les nuits toujours mais savoir éveiller
Des aubes aux crépuscules tous nos sens à aimer
Tu resteras celui qui veille et qui attise
Les feux dans l’âtre tendre malgré tourments et bises
Garder nos yeux ouverts
Nous comprendre sans voix
Etre là à l’instant traverser les immenses
Ne jamais se quitter se haïr se fêler
Nous serons immortels comme neige au sommet
Nos tendresses infinies nous vaudront mille transes
Garder les yeux ouverts
Etre celui qui lutte
Ne pas se contenter de palais ou de hutte
Faire ce long chemin
Avancer 
Découvrir
Ne jamais vivre au coin d’un feu inachevé
Battre tant de campagnes 
Que l’esprit devient fou
Nos châteaux en Espagne
N’appartiendront qu’à nous
Nous garder des malheurs
Toujours aimer la peur
Savoir que l’étincelle
Est ce qui nous distille
Je serai l’ambroisie de tes soirs enivrés
Et tu te feras miel au coin de bouche tendre
Je le dis je le hurle
A ceux qui veulent entendre
Aimons nous
Soyons fous
Regardons nous
Voyons nous
Ne faiblis non jamais
Ne deviens pas médiocre
Ne te compromets pas
Reste le loup des steppes
Et garde au loin la horde
Des faibles et des gueux 
Qui sèment les discordes
Que l’amour soit ton guide
Que la vie te soit force
Gardons les yeux ouverts
Aimons nous en lumière
Que ça brûle en plein jour
Que l’infinie tendresse
Nous soit incandescence
Regardons nos soleils
Brûlons nos ailes immenses
Je nous veux en Icare
Toujours recommencés
Soyons ceux qui éveillent
Soyons monts et merveilles

20/02/2009